S’il y a bien un homme providentiel au sein de la RFK Racing c’est Brad Keselowski, arrivé il y a près de deux ans maintenant et qui contribue au retour au premier plan d’une écurie qui fût longtemps le faire de lance de Ford.
En 2023, la Roush Fenway Keselowski Racing est la seule écurie à disposer de 100 % de ses voitures en Playoffs. Qui l’eût cru il y a deux ans de cela quand l’écurie Ford était au fond du trou l’ombre de ce qu’elle fût jadis.
Au début des années 2000, la Roush Racing est la référence des écuries Ford, avec cinq voitures, jusqu’à ce que la NASCAR ne limite à quatre le nombre de voitures par équipe. Dominante sur les ovales intermédiaire, la Roush Racing de Greg Biffle, Mark Martin, Matt Kenseth, Kurt Busch et Jeff Burton, puis Carl Edwards, n’a absolument rien à envier à la Hendrick Motorsports et la Joe Gibbs Racing, ses pendants chez Chevrolet.
Puis les années passant, ses pilotes cadres partent et la performance de l’écurie se délite petit à petit à tel point que l’écurie se réduit à deux voitures et en 2021, elle n’est plus qu’une écurie Ford parmi les autres, loin de la référence qu’est la Team Penske. Il n’est pas rare de voir Ryan Newman et Chris Buescher terminer les courses à deux tours voire plus, derrière la Team Penske, la Stewart-Haas Racing, la Wood Brothers Racing et même la Front Row Motorsports.
Brad Keselowski en sauveur providentiel
C’est dans ces conditions qu’arrivent Brad Keselowski de la Team Penske en fin de saison 2021. Le pilote de la Ford n°6 devient également coproriétaire de l’écurie et associe son nom à une écurie qui devient donc la Roush Fenway Keselowski Racing, ou RFK Racing.
Brad Keselowski n’arrive pas les mains vide et a une vision claire de ce que doit être son écurie. La RFK Racing investit dans un nouveau banc d’essais. Pour la première saison, il n’y a pas de qualification en Playoffs, mais l’écurie voit le bout du tunnel.
Présent dans l’écurie avant l’arrivée de Brad Keselowski, Chris Buescher est le mieux placé pour juger des changements et de l’impact de son coéquipier et patron.
C’est difficile d’expliquer cela rapidement. Il y a tellement de choses qui ont évolué. Il y a également eu une nouvelle voiture. La RFK a investi dans de nouveaux outils, de nouveaux processus et nous sommes repartis d’une feuille blanche. C’est impressionnant. Je pense que nous l’avons vu il y a 18 mois de cela, lorsque nous avons démarré l’écurie, mais aussi ces douze derniers mois, lors desquels nous avons été très compétitifs.
Chris Buescher
Avec quatre victoires en moins d’un an, Chris Buescher a redonné le sourire à toute une écurie qui peut mesurer l’impact des performances de ses pilotes d’un point de vue marketing, puisque de nouveaux sponsors ont fait leur apparition ces derniers mois.
Avoir les deux voitures en Playoffs est quelque chose de significatif pour nous. Cela nous permet également de recruter du monde et d’avoir de nouveaux partenaires. C’est quelque chose d’absolument vital pour notre écurie.
Brad Keselowski
La RFK Racing a réussi à placer ses deux voitures en Playoffs, une première depuis 2014 avec Greg Biffle et Carl Edwards. Cependant, le plus difficile commence pour l’écurie, confirmer son retour au premier plan.
Il est clair que le gars qui a gagné trois des cinq courses qui précèdent les Playoffs, il faut le surveiller. Cependant, il faut rester concentrer et humble.
Brad Keselowski
La prochaine étape pour l’écurie, le titre ? Ou une victoire de Brad Keselowski, car le pilote propriétaire, hormis sa Duel en 2022, n’a toujours pas gagné de course de championnat avec son écurie, un impair qu’il voudra sûrement réparer, même si, comme il l’a montré à Daytona il sait également privilégier le collectif à ses ambitions personnelles.