Ryan Blaney était si proche de remporter les Brickyard 400 dimanche — deux fois — qu’il pouvait presque sentir le métal froid de l’un des trophées les plus désirables de la NASCAR Cup Series.
Blaney était deuxième lors du retour de la NASCAR sur la piste ovale de l’Indianapolis Motor Speedway, derrière Brad Keselowski au 159ème tour sur les 160 prévus. Keselowski était tellement à court de carburant qu’il était presque certain d’en manquer avant l’arrivée.
Blaney, qui pilote pour le propriétaire du circuit et de l’équipe Penske, Roger Penske, attendait son heure derrière son collègue pilote Ford lorsque la Chevrolet de Kyle Busch a percuté la Toyota de Denny Hamlin sur la piste, projetant la voiture de Hamlin contre le mur extérieur et provoquant la huitième neutralisation de la course.
Pour le restart qui a suivi, Keselowski a choisi la voie intérieure et Blaney la voie du haut. Mais alors que les voitures approchaient de la zone de redémarrage, Keselowski a suivi la voiture de sécurité jusqu’à la voie des stands, en panne d’essence.
Le futur vainqueur de la course, Kyle Larson, qui s’était aligné troisième derrière Keselowski dans la voie du bas, s’est rapproché de Blaney pour le restart et a pris l’avantage dans le virage 1 avant qu’un accident impliquant plusieurs voitures dans le virage n’arrête à nouveau l’action.
En tant que nouveau leader de la course, Larson avait le contrôle du restart final, a choisi la voie intérieure et a dépassé Blaney dans le virage 1 lors de la deuxième prolongation.
Le poleman, Tyler Reddick, a suivi Larson en deuxième place, et c’est ainsi que la course s’est terminée lorsque la NASCAR a neutralisé pour la 10ème fois la course suite au tête-à-queue de Ryan Preece dans la ligne droite arrière, après que Larson ait pris le drapeau blanc.
« Ce n’était pas drôle. J’avais vraiment de bonnes chances de gagner aujourd’hui. Notre voiture était rapide. Je pensais que nous avions une très bonne stratégie. Le pilote de tête devait en quelque sorte économiser un peu d’essence. Je pense que nous nous sommes mis dans une excellente position. »
« Je savais que le numéro 6 (Keselowski) allait probablement sortir de la piste si le feu vert était passé. En arrivant au restart, je ne pouvais pas croire qu’ils soient restés en piste. Je savais qu’ils n’y arriveraient pas. J’ai donc évidemment choisi le numéro 1 parce qu’il risquait de sortir de la piste dans la zone de restart. Il sort de la piste en arrivant au green, il doit donc aller aux stands et le numéro 5 (Larson) est promu. »
« C’est la chance du jour, je suppose. Je ne sais pas. Je ne sais pas pourquoi je suis en colère. Je suis en colère d’avoir perdu cette course, parce que je pensais que nous étions dans la position parfaite. Une fois que j’ai perdu le contrôle de la course, j’aurais évidemment été en bas (pour le dernier redémarrage), mais je pensais que le 6 allait se retrouver dans la zone de redémarrage ou à l’arrière… Je ne sais pas. C’est une horreur de perdre de cette façon. »
Blaney, le champion en titre de la Cup Series, a perdu sa chance de remporter une troisième victoire cette saison, mais il est fermement assuré de participer aux playoffs. Une victoire aurait néanmoins été un départ parfait avant une pause de deux semaines dans le calendrier pour permettre aux JO d’été de Paris de se dérouler.
